Au Bénin, un combat pour protéger les tortues marines
Sur les sept espèces de tortues marines qui peuplent nos mers et nos océans, six sont considérées comme vulnérables ou gravement menacées.
Les causes de ce déclin alarmant sont multiples : la pollution plastique, le braconnage pour leur carapace et leur chair, les captures accidentelles dans les filets, le prélèvement humain des œufs et la destruction des nids par les prédateurs. Le WWF estime que seulement 1 jeune sur 1000 parvient à atteindre l’âge adulte.
Pourtant, les tortues marines jouent un rôle crucial dans le maintien de l'équilibre des écosystèmes marins. Elles entretiennent les herbiers, qui sont vitaux pour la biodiversité sous-marine, et régulent la population des éponges de mer et des méduses, leurs principales sources de nourriture. En régulant ces populations, elles contribuent à la prolifération des poissons, ce qui soutient la chaîne alimentaire marine dans son ensemble.
En Afrique de l’Ouest, quatre espèces de tortues marines sont présentes, dont la tortue imbriquée, en danger critique d'extinction à l'échelle mondiale.
Au Bénin, le refuge de Grand-Popo mène des actions concrètes pour protéger les tortues : des écogardes effectuent de longues patrouilles sur les plages pour localiser les nids, puis ils récupèrent les œufs afin de les incuber dans un environnement contrôlé et relâchent chaque année des milliers de jeunes tortues. Parallèlement, ils sensibilisent les communautés locales, notamment les pêcheurs, à l'importance de préserver ces « jardiniers des océans », garants de la santé marine.
Texte et photos : Diane Edorh