Réparer la nature : quand l’homme recrée un ruisseau
Nous sommes le 10 septembre 2024 à La Broque, petite commune des Vosges Alsaciennes. Sous la pluie battante, Les équipes d’un bureau d’études environnementales et d’une entreprise de BTP sont à pied d’œuvre pour réaliser un chantier de restauration d’un cours d’eau.
L’Albet, affluant de la Bruche, est un petit ruisseau comme tant d’autres, néanmoins il fait l’objet d’un projet ambitieux. En effet, dans sa traversée urbaine, son lit majeur a connu d’importantes modifications au court du temps, dégradant le milieu associé au cours d’eau.
Ces modifications, destinées à protéger les habitations des débordements du ruisseau, ont progressivement contraint le cours du ruisseau et fait disparaitre une grande partie de sa flore et de sa faune. Ces aménagements, notamment la mise en place de buses, destinés initialement à la protection des personnes ont tendance à accélérer les flux, limitent les écoulements et augmentent les risques d’embâcles…. et in fine, d’innondations.
La présence d’établissements publics tels que des écoles, une piscine ou un collège dans ce secteur a poussé les acteurs publics à entamer un processus de restauration hydromorphologique de cette rivière, dans le but de se réapproprier ce milieu naturel délaissé par la population.
Outre le rétablissement de méandres et de “banquettes” dans le lit du cours d’eau, le réaménagement permet de diversifier les écoulements, ainsi que de reboiser les berges, ce qui favorisera également la ré-appropriation par la faune.
Un travail pédagogique sera engagé au travers de la pose de panneaux explicatifs et d’aménagements permettant à la population de se réapproprier ce lieu tout en sensibilisant le public à sa fragilité.
Texte et photos : Benoit Dupont