Dans les coulisses de l’Ocean Globe Race

La course au large est un sport qui a grandement évolué ces dernières décennies. Les bateaux, équipés des dernières technologies, sont devenus extrêmement rapides. Il faudra seulement 64 jours à Charlie Dalin pour faire le tour du monde à la voile lors de la dernière édition du Vendée Globe.

Où sont passés les marins exposés aux éléments, regardant les nuages et l’état de la mer pour sonder la météo et se repérant aux étoiles ? Ces marins subsistent et depuis 2023, une course leur est même dédiée. Il s’agit de l’Ocean Globe Race. L’idée est simple : “Une aventure de huit mois autour du monde pour des marins ordinaires sur des voiliers de série éprouvés.” Pas d’ordinateurs, pas de téléphones ni de GPS, les marins se repèrent grâce à la navigation astronomique au sextant.

La photographe Victoire de Chabalier a embarqué à bord de l’un de ces voiliers, l’Esprit d'Équipe, pour la première étape de ce tour du monde, de l’Angleterre à l’Afrique du Sud. Une épopée de 45 jours, au sein d’un équipage de 8 personnes. Lionel Reigner, le skipper, est le seul professionnel à bord. Les autres sont des passionnés de voile qui ont vu dans cette course l’aventure d’une vie.

À bord, on entre dans un autre espace-temps. La vie est rythmée par les quarts: on se relaie à la barre et au réglage des voiles. Pendant les temps hors-quart, on lit, on écoute de la musique sur de vieux lecteurs cassette, on joue au yams et parfois on s’ennuie. Quel luxe ! C’est la mer finalement qui scande le rythme: tantôt calme, tantôt furieuse. Elle rappelle à l'humilité. Après 45 jours, l’Esprit d’Équipe est le cinquième bateau à arriver à Cape Town le mercredi 25 octobre 2023 au soir. Le tour du monde se poursuivra et l’équipage décrochera la cinquième place au classement final.

Texte et photos : Victoire de Chabalier

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