La face cachée du lithium en Argentine

« J’ai honte », s’exclame le Docteur Tomas Conde, 31 ans, médecin depuis trois ans à Tolar Grande, petite cité minière de l’Altiplano argentin.
« Que restera-t-il de la région après le départ des mines dans 30 ans ? ».

L’extraction du lithium en Argentine nécessite une consommation d’eau très importante. La sécheresse, déjà présente dans la Puna (Altiplano argentin) à cause du changement climatique, s’aggrave. Les communautés indigènes connaissent des difficultés d’approvisionnement en eau pour leur quotidien et leurs activités ancestrales d’élevage et d’agriculture. L’exploitation séculaire du sel provenant des salines est mise en danger par la menace d’assèchement des Salars. Les traditions millénaires sont bouleversées et les terres sacrées sont détruites par le manque d’eau. Les mouvements des autochtones et des organisations s’opposant à l’activité minière sont de plus en plus nombreux. Toutefois certaines communautés ne se préoccupent pas de l’impact environnemental. Elles se laissent séduire par les promesses d’une vie meilleure annoncées par les investisseurs étrangers. Le développement social et économique de certaines régions minières de la Puna est spectaculaire.

Texte et photos : Guy Leroy

 
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