La course aux parrainages

Certains candidats aux élections présidentielles 2022 peinent à recueillir les 500 signatures et envoient leurs militants à la rencontre des maires ruraux. Fin janvier 2022, 45 candidats sont déclarés aux prochaines élections présidentielles. Mais avant de pouvoir officiellement concourir à la fonction suprême, ils doivent recueillir 500 parrainages d’élus locaux, parmi eux les maires, les conseillers territoriaux mais aussi les députés et sénateurs.

Cet exercice n’a jamais inquiété les grands partis ancrés dans le territoire. Ce n’est pas la même chose pour les autres concurrents qui peinent à en recueillir autant. Même ceux pourtant très présents médiatiquement se plaignent de difficultés qu’ils imputent au caractère public des parrainages. Et cela devient un parcours du combattant pour les « petits candidats » et les jeunes partis. Faute d’un réseau d’élus locaux, ils ne peuvent compter que sur leurs militants sur le terrain.

C’est le cas de Anasse Kazib, le candidat de Révolution Permanente, un parti anticapitaliste dissident du NPA créé en juin 2021. La stratégie du parti consiste à envoyer les militants dans les communes de moins de 1000 habitants afin de rencontrer les maires en personne, parfois chez eux. Tâche ensuite de les convaincre de donner leur parrainage au candidat Révolution Permanente. Autant dire que l’obtention de parrainages s’apparente à une chasse au trésor. Le temps presse car la date limite de dépôt des parrainages est fixée au 4 mars 2022.

C’est en Seine Maritime que j’ai suivi Lucia, jeune militante de Révolution Permanente, pendant trois jours dans sa dure quête de parrainages à la rencontre des maires ruraux.

Texte et photos : Arnaud Vilette

 
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