Biodiversité aquatique sous haute surveillance
Protéger la biodiversité impose de la connaitre, de l’évaluer et de l’observer au cours du temps. Les fédérations de pêche départementales en sont largement parties prenantes sur les aires hydrographiques dont ils ont la responsabilité.
Dans la Marne, à Mareuil-le-Port en juin 2023, une partie de pêche atypique a eu lieu dans Le Flagot, un ruisseau affluent de La Marne.
Les protagonistes ne sont pas des pêcheurs comme les autres. Même s’ils en ont l’apparence, quelques détails appellent à la curiosité. Membres de la Fédération de pêche de la Marne (FPM), leur but du jour est de recenser les peuplements piscicoles. Le moyen de prélèvement est la pêche électrique.
Stéphane Korobestki est garde-pêche particulier et agent de développement des milieux aquatiques au sein de la FPM. Au cours de cette matinée, il détaille les enjeux de cette pêche de haute intensité. L’opération doit être rapide et les manipulations précautionneuses. Évidemment, le but est de préserver la vie des poissons pendant les mesures biométriques. Ils seront rapidement restitués à la rivière.
Ces interventions permettent d’évaluer le peuplement capturé et de le comparer à un état de référence (non impacté par l’Homme).
Selon une étude du bassin hydrologique Seine Normandie de 2019, en 6 ans la qualité des cours d’eau s’améliore pour 5 % d’entre eux. Cependant, les contaminations liées à l’activité humaine persistent et sont de plus en plus diffuses dans un temps long.
Ce bilan confirme le rôle primordial des observateurs de terrain dans la surveillance continuelle des milieux aquatiques.
Texte et photos : Jean-Marie Leclère
