Les oubliés

Le delta du Bengale est très certainement une des régions du monde la plus touchée par les conséquences du réchauffement climatique et de la pollution.

La fonte des glaces de l’Himalaya cause une augmentation des inondations et provoque des avalanches dans toute la région du Bengale Occidental.

De nombreux barrages construits depuis l’indépendance de l’Inde (1947), tous en amont du Delta réduisent considérablement l’alimentation des fleuves en eau douce. Les sols agricoles s’appauvrissent car ces barrages retiennent les alluvions, poussant les agriculteurs à chercher de nouvelles terres fertiles. On estime la réduction des espaces cultivables de plus de 30 % d’ici à 2050.

L’élévation du niveau de la mer et l’augmentation de catastrophes naturelles génèrent une inquiétante érosion des sols. La mer, qui envahit trop vite les territoires, augmente la salinisation des terres et dégrade les terrains. Plusieurs îles ont déjà été submergées.

L’industrie du charbon emploie plus de 13 millions de personnes. Malgré la pollution extrême, causée par l’exploitation de cette énergie fossile, l’Inde continue d’ouvrir des centrales thermiques. Un nouveau projet va bientôt voir le jour en lisière des Sundarbans (côté Bangladesh), ce qui pourrait mettre davantage en péril cet écosystème unique déjà fragilisé.

La région classée patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987 abrite la plus grande forêt de mangrove au monde.
C’est une barrière naturelle de 10 000 km² qui agit contre les marées, les tempêtes et les cyclones. La forêt abonde en bois, miel et poissons. C’est aussi l’habitat de la principale population de tigres.

Tous ces phénomènes ne seront pas sans conséquences : on estime que les réfugiés climatiques seront 30 millions - Inde et Bangladesh confondus - d’ici à 2050

 
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