L’EHPAD et ma mère

Depuis décembre 2021 Audrey Viste a entrepris de photographier sa mère, 70 ans, atteinte de la maladie de Parkinson. Après 12 ans d’évolution de sa maladie, c’est dans l’EHPAD où Christiane est installée qu’elle a décidé de la suivre.

Il s’agit ici de questionner le rapport au corps, celui qui perd peu à peu de sa mécanique, le rapport au temps qui passe, le rapport à la maladie, dans tout ce qu’elle a de plus intime. Que reste-il de la représentation sociale, du rapport aux autres lorsque l’on perd le contrôle ? Que reste-t-il de l’enfance et du souvenir, lorsque le présent s’est figé ? L’image suggère, gêne ou émeut, elle documente un fragment de fin de vie. A la façon d’un documentaire, l’image tend ici à suivre le fil du dernier cycle de sa vie.

Maladie chronique lentement évolutive, la maladie de Parkinson est neuro-dégénérative. Chaque cas est singulier, les traitements avancent mais les patients sont encore des cobayes pour la recherche de cette obscure maladie. Les proches vivent des étapes difficiles auprès du malade qui finit par perdre peu à peu de ses capacités physiques et neurologiques.

Aujourd’hui des pistes environnementales sont mises en cause, mais restent encore hypothétiques. Il n’existe pas de traitement curatif de la maladie de Parkinson. En France, 1,5% des personnes de plus de 65 ans y sont confrontés et 6,5 millions dans le monde.

Texte et Photos : Audrey Viste

 
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