Septième génération

La fête foraine est inscrite à l’inventaire Français du patrimoine culturel immatériel. Une culture populaire chère à tous. Derrière la féerie des lumières, des manèges étincelants, de la musique assourdissante et des montagnes de friandises, se trouve une communauté adepte d’un mode de vie particulier, hors normes. La vie sur la route de ces troubadours des temps modernes intrigue et fascine depuis toujours.

Chaque année, les nomades effectuent le même itinéraire. Les « métiers » sont montés, démontés, révisés, nettoyés à chaque déplacement. Entre deux foires, on ne voit jamais la vie secrète des familles nomades. 

Six fois par an, tout est à refaire.

De ce fait, les jeunes changent d’école six fois par an et se construisent sur un modèle d’apprentissage différent des autres écoliers.

La pandémie n’a fait qu’accentuer la sensation d’être une communauté « à part », renforçant les liens familiaux mais les éloignant davantage de leurs pairs. 

Ils sont en première ligne.

De génération en génération, le métier se transmet. C’est une histoire de famille qui perdure. Entre émancipation et sécurité familiale, les jeunes subissent le choix de vie de nomades de leurs parents mais à l’âge de l’insouciance, comment gèrent-ils leurs relations extra-familiale, leur cadre de vie et leur vision du monde.

Qu’est-ce qu’être un ado dans un monde de forains en 2022 ?

Texte et photos : Alexandra de Dives

 
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